mardi 26 avril 2022

THEO ANGELOPOULOS

Je vous souhaite santé et bonheur
mais je ne peux pas faire votre voyage
je ne suis qu’un visiteur.
Tout ce que je touche me blesse profondément
mais ne m’appartient pas.
Il y a toujours quelqu’un pour dire : « C’est à moi ! »
« Moi je n’ai rien à moi », ai-je dit un jour, avec arrogance. 

Maintenant j’apprends que rien, c’est rien.
Qu’on n’a même pas de nom.
Qu’il faut en emprunter un
chaque fois.
Donnez-moi un coin pour regarder.
Oubliez-moi dans la mer.
Je vous souhaite santé et bonheur ! 

Extrait du Pas suspendu de la cigogne 

mercredi 13 avril 2022

BILLET D'HUMEUR

    Au cinéma, il existe plusieurs genres de films, notamment les films de zombies, les films « z ». Lorsque la fiction devient réalité, cela doit ressembler à aujourd’hui… En politique, un genre est apparu, la politique « z », celle que représentent 17 920 441 votants zombies (un zombie, ça ne réfléchit pas, ça ne pense qu’à se gaver) qui va nous plonger dans une société « gore », démolition totale des acquis sociaux obtenus de haute lutte par nos ancêtres qui doivent se retourner dans leurs tombes, privation de nos libertés intellectuelles et physiques, empire vampirique de l’argent, les pauvres qui ne pourront même plus se soigner, vous pouvez crever, et ce , quel que soit l’issue du second tour des Présidentielles… Voici le paysage de la France si un sursaut exemplaire n’est pas engagé pour les Législatives, la vieille droite et la gauche caviar  pulvérisés, il ne nous reste plus que nos jeunes qui ont fait preuve d’un élan phénoménal et galvanisant au premier tour des Présidentielles, sous l’impulsion d’un grand homme attaqué de toutes parts (médias, partis politiques), qui a su leur faire découvrir leur potentiel et ouvrir là, avec eux, une nouvelle page de l’histoire de la France en qui je mets tous mes espoirs et qui nous démontre qu’un autre monde est possible.


samedi 9 avril 2022

EXPOSITION TOYEN MAM PARIS

Une exposition tous les vingt ans ! C’est dire si celle que consacre le musée d’Art moderne de Paris – en partenariat avec la Galerie nationale de Prague et la Kunsthalle de Hambourg –, à l’artiste d’origine tchèque Toyen ( (1902-1980) est attendue. L’écrivain Annie Le Brun, son amie, également commissaire de cette rétrospective parisienne, revient sur cette figure singulière trop méconnue du surréalisme.


Comment Toyen est-elle venue à l’art ?
On sait peu de chose de ses origines, dont elle a effacé les traces. Il y a une photo d’elle enfant, posant avec une poupée. On voit une main de femme sur son épaule, manifestement celle de sa mère. Mais la personne a été coupée.
Toyen ne parlait jamais de sa famille, qu’elle a quittée, à l’âge de 17 ans, pour rejoindre les milieux révolutionnaires de Prague. Trois ans après, elle changeait de nom, préférant à Marie Cermínová celui de Toyen, qu’elle avait emprunté à « citoyen », tant elle était fascinée par la Révolution française. J’ai su qu’elle avait travaillé en usine parce qu’elle était adroite de ses mains, ce que je lui ai fait remarquer un jour. Elle m’a alors appris qu’elle avait réalisé beaucoup de paquets dans une savonnerie. Très politisée, elle s’est d’abord fait connaître pour avoir avalé un document compromettant lors d’un contrôle de police. Elle est entrée aux Arts décoratifs de Prague dans ces années-là. Il semble qu’elle ait toujours dessiné…


Yasmine Youssi

Publié le 28/03/22 mis à jour le 05/04/22 (Télérama)


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